lundi 26 janvier 2015

11 - Jodhpur, citadelle du soleil

Encore une froide matinée brumeuse (c'est l'hiver en Inde aussi !) au départ de notre balade de la journée qui doit nous amener, par une courte route sinueuse, jusqu'au pied de la forteresse de Jodhpur. Heureusement, comme chaque jour, le soleil fait son apparition en fin de matinée et nous réchauffe le cœur et le corps !
Nous y arrivons parmi les premiers, ce qui nous laisse un temps d'avance sur le flot de touristes indiens et étrangers attirés par ce lieu aux dimensions difficilement descriptibles. En passant la première porte, s'accrochant aux hautes murailles, le fort, résidence des Maharadjahs, nous apparait. Ses façades de grès rouge se hissent vers le ciel. L'ensemble est troué d'ouvertures qui se succèdent, s'empilent, s'entrecroisent, en une douce harmonie, que vient amplifier le travail précis des décors de pierre. Derrière ces hauts murs, se cachent des trésors de raffinement. On a peine à imaginer la vie en ce palais. Les salles de réception, succèdent aux salles de cérémonies. On passe des appartements réservés aux hommes, à ceux strictement réservés aux femmes (le zenana), tout en traversant une cour avec pièce réservée à la comptabilité. Les murs, les sols et les plafonds sont richement décorés des matériaux les plus nobles. Les artisans ont ici déployé tout leur talent pour offrir Mehrangarth, la citadelle du soleil. Cette forteresse, la plus importante du Rajasthan, est entourée d'un rempart de plus de dix kilomètre de long. Au pied de cette muraille, alors que le soleil est revenu éclairé ce décor féérique, nous découvrons la ville bleue, le quartier des Brahmanes. Toutes les maisons sont recouvertes de peinture bleue indigo. Cette couleur particulière autrefois réservée à la caste de brahmanes, aurait pour avantage de repousser les moustiques.
A une centaine de mètres en contrebas de la forteresse, nous faisons halte au Jaswant Thada, cénotaphe de marbre blanc dédié au Maharadjah Jaswant Singh II, qui défendit Jodhpur des invasions. Le temple est bordé d'un tranquille petit lac, survolé par de magnifiques pélicans. C'est un lieu empli d'une tranquille nostalgie, où il fait bon prendre le temps de profiter de la vue sur le fort, et des petits coins de verdure inondés de soleil.

Nous ne pouvions achever cette nouvelle journée, sans notre bain de foule quotidien.
Nous nous risquons avec amusement dans le bouillonnement des rues de la vieille ville, le Sardar Bazar. Ici, c'est la rue qui vous happe, les couleurs, les parfums qui vous guident, les cris, les rires qui vous attirent. A l'angle de la grande horloge centrale (Clock Tower) nous dégustons le traditionnel lassi, yaourt liquide battu servi sucré, dont  les habitants de Jodhpur sont particulièrement friands. Les familles, les couples, les touristes «routard» en mains, se pressent dans Shri Mishrilal, petite échoppe à l'ambiance joyeuse. Un peu plus haut, nous goutons à l'omelette servit à même la rue sur de petits tabourets disposés entre tuk-tuks et motos. Les marchands de tissus nous déplient d'immenses pièces, en même temps qu'un discours tissé de mots d'anglais et de français entremêlés, mais qui, au bout du compte permet les discussions et les marchandages. Les enfants s'amusent de nos regards de touristes, et nous abordent en souriant. Ces marchés offrent toujours de merveilleux moments d'échange et de partage.
Avant de rentrer retrouver notre charmant hôtel, nous allons diner dans le sympathique jardin du restaurant «On the Rocks» où de grands braseros et les mets assez «spicy» réchauffent l'air ambiant.

Demain, notre prochaine étape : UDAIPUR, la ville blanche.
Texte Henry Lavesque, Photos Fabienne Lavesque

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