samedi 17 janvier 2015

3 - Delhi côté sud

Ce matin, un soleil généreux et pressé chasse la brume matinale, pour nous offrir un magnifique ciel bleu. La température est encore un peu fraîche, mais devient très agréable en cours de la journée. L'éternel embouteillage de la voie expresse, nous donne un nouvel aperçu du quotidien des habitants de Delhi, avec son habituel concert de klaxons.

En ce début de matinée, notre première étape est la visite le mausolée d'Humayun, le second des empereurs Moghols, après Babur, son père.
Un lieu magique, imposant, qui se veut résolument démonstratif. Ici, c'est l'épouse qui a voulu rendre hommage à son époux décédé, en lui offrant un monument digne de sa magnificence, de l'amour et du respect qu'elle lui portait. L'architecture Moghole, portée par la symétrie, s'exprime ici dans toute sa splendeur et pour la première fois, l'édifice repose sur un socle et s'entoure d'un jardin.


A l'arrivée, de grandes portes en enfilade se succèdent jusqu'à déboucher sur un immense parc, où le mausolée s'impose à nous comme unique vision.




Cet édifice majestueux, doté d'une coupole de marbre blanc mais dépourvu de minaret, est l'esquisse du Taj Mahal, qui lui, à l'inverse, représente l'hommage d'un époux à son épouse adorée, décédée.




Avant d'aller découvrir le Qtub Minar, nous passons par les jardins de Lodhi, immense espace vert d'une superficie de douze acres, situé en plein cœur de la ville, où se retrouvent, pêle-mêle, joggers, étudiants et couples d'amoureux. On y croisent les enfants de la crèche, tout de rouge vêtus, venus faire de l'exercice physique, sous la surveillance pointilleuse de leurs animatrices. Les jeunes indiens s'y prélassent sur les pelouses, tenant conversations animées. Ces jardins sont l'endroit idéal où aller se ressourcer, profiter d'instants de repos et s'extraire du bouillonnement motorisé du centre de Delhi.





Nous partons ensuite direction le site de Qtub Minar, où on peut voir les vestiges d'une ville que les musulmans firent édifier à la fin du 12ème siècle et notamment un minaret culminant à une hauteur de soixante douze mètres, symbole de leur pouvoir. Cette tour commémore la victoire de Mohamed de Ghor sur le dernier souverain Indou, Prithviraj III, en 1192. Par deux fois endommagé, au cours de deux séismes, il fut à chaque fois rénové et rehaussé, pour finalement, aujourd'hui, arborer fièrement ses cinq étages de grès rouge pour les trois premiers, et de marbre blanc pour les deux derniers. De nombreux bâtiments de différentes périodes entourent le minaret, et les indiens, de tous horizons, viennent admirer l'ensemble en famille.


Texte Henry Lavesque - Photos Fabienne Lavesque

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