dimanche 26 février 2017

013 - Sur la terre des rhinocéros

Notre petite chambrée s'éveille aux alentours des 7h30, après une bonne nuit de sommeil. Un vent violent se perd dans les grands arbres, et la température a bien chuté de 10 degrés, tout en restant à 22. Nous prenons un bon petit déjeuner en terrasse, sous un toit fait de gros rondins de bois, et de paille sombre. Une guide, grande, blonde, aux yeux clairs, nous conseille de nous rendre, dans la réserve « Hluhluwe game park », si nous voulons avoir une grande chance d'apercevoir les rhinocéros. 
La réserve est située à vingt minutes de voiture, nous sautons dans notre van, et prenons la route. L'objectif du jour : compléter notre « big five ». Un petit arrêt dans la petite ville animée de « Hluhluwe », pour y acheter de quoi préparer le repas du soir, dans notre maisonnée de rondin, et nous prenons la route. 


A peine franchit les limites de la ville, un petite girafe, juste au bord de la route, nous accorde un bonjour en étirant son long cou. Cela nous rend plein d'optimisme pour la suite de la journée qui s'annonce.

Trente minutes plus tard, nous arrivons à « Mémorial gate », porte d'entrée de la réserve. Après les formalités d'enregistrement, et de permission d'entrée, nous nous avançons avec l'espoir de belles rencontres. Et notre première rencontre est tout simplement magique. A cent mètres de nous, une lionne arpente la savane avec tranquillité, et grâce.  Tout à coup, elle lève la tête et rugit en direction des montagnes. Devant elle, une seconde lionne apparaît, et vient la rejoindre. Réunies, elles se dressent côte à côté, et fixent l'horizon. Mais, nous ne sommes pas au bout de nos surprises, car une troisième lionne se joint au groupe. L'image est tout à fait exceptionnelle. Nous suivons leur progression, dans ce décor verdoyant et herbeux. De gros nuages gris ont envahi le ciel, et ajoutent à cette scène, une couleur âpre. Le silence règne, et les trois lionnes se déplacent à l'unisson, se rapprochant de nous, jusqu'à traverser la piste à quelques mètres de notre véhicule. Il émane de ces animaux une telle sérénité, que nous ne pensons même pas au fait que nous nous trouvons en présence de bêtes sauvages. Tout doucement, le trio s'éloigne. Nous restons quelques secondes sans voix, certains d'avoir vécu un instant de grâce.



Désormais convaincus que cette journée pourrait bien être exceptionnelle, nous reprenons la piste. Des deux côtés de la route, les impalas, (petites antilopes à la robe brune, rayée de bandes blanches verticales), s'immobilisent pour nous regarder passer. 

Aux détours d'un virage, nous apercevons une forme en mouvement, au pied d'un arbre puissant. Jumelles à l'appui, nous distinguons clairement notre premier rhinocéros. Il s'avance de quelques mètres, dévorant l'herbe grasse, disparaît derrière un buisson, pour réapparaître un peu plus loin, avant de s'évanouir définitivement dans de hauts fourrés. Dans une petite ligne droite, un énorme buffle se déplace de touffe d'herbe et en touffe d'herbe. Nous passons à un mètre de lui, sans qu'il ne réagisse vraiment à notre présence.




Pourtant, nous ne pouvions alors imaginer ce qui nous attendait un peu plus loin. Au bout d'une petite montée, à notre gauche, nous attendent une couple de rhinocéros. A deux mètres de notre voiture, ils arrachent l'herbe et s'avancent vers nous, à toucher le véhicule. Un instant magique sous nos appareils photos. Nous restons là, silencieux, et éberlués par ce spectacle qui semble s'éterniser. Au bout de longues minutes, nos deux rhinos tournent les talons, pour disparaître comme ils étaient venus, dans la haute végétation alentour. Nous les laissons s'éloigner, encore sous le coup de cette apparition.






La route se poursuit dans de vastes étendues de savane. Au bout d'un longue ligne droite, une belle girafe attire notre regard, nous obligeant à un nouvel arrêt. Nous découvrons un véritable tableau africain. En fait de girafe, ce sont quatre girafes qui sont rassemblées autour d'un bosquet. A leurs pieds, impalas et zèbres se sont regroupés, profitant des hautes herbes. 




Nous avançons encore un peu. Notre route enjambe un petit cour d'eau où sur un rocher, un crocodile du Nil, profite des rares rayons de soleil. Il est bientôt rejoint par un second, gueule ouverte, qui s'extirpe de l'eau et se glisse sur un autre rocher tout près.



La route se poursuit. Nous croisons un véhicule qui nous signale la présence de deux rhinocéros, sur la gauche de la piste. A peine cette voiture disparue, que deux rhinocéros mâles surgissent devant nous sur la piste, à un mètre de notre voiture. Le duo s'approche de nous à effleurer la carrosserie, puis décident de croiser et s'enfoncer dans les buissons. Là encore, nous avons une chance extraordinaire d'approcher aussi près les rhinocéros. 

 
Il est maintenant environ 16 heures. Nous avons passé près de 6 heures dans la réserve, et parcouru plus de 100 kilomètres. Au retour dans notre lodge, c'est un sentiment de satisfaction et d'émerveillement qui domine. 
Avant la tombée de la nuit, nous organisons une petite balade autour du parc, où nous surprenons, des buffles, impalas et koudous. Un petit repas autour d'un plat de pâtes et de crudités, dans notre petite maison en rondins de bois, clôturera cette  belle journée. 
Demain, nous poursuivrons notre aventure vers le nord, en passant par le Swaziland, petit pays limitrophe, où nous passerons la journée.

Texte : HL
Photos : FL - Des photos d'Hélène beaucoup plus belles seront rajoutées dès que le débit internet le permettra.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire