jeudi 20 septembre 2018

010 - Gubbio et Montone

Après une matinée consacrée au repos, et une bonne omelette aux pommes de terre, nous prenons la direction de la petite ville qui sera le coup de cœur de notre séjour : Gubbio. 

Accrochée à sa colline, dominant une large vallée, Gubbio expose avec fierté ses hautes façades de pierres ocres.





La visite de la ville se fait sur plusieurs niveaux. On accède tout d'abord à la piazza "dei 40 martiri", importante place du marché, où se dressent l'église et le couvent San Francisco. A partir de là, des ascenseurs permettent l'accès au cœur de la ville. 

Au premier niveau, on débouche sur la piazza grande. C'est une immense terrasse suspendue, encadrée par deux palais, d'un côté le Palazzo dei consoli et, lui faisant face, le palazzo dei priori. 



Au second niveau, on parvient à la basilique Sant'Ubaldo, impressionnante de par ses dimensions, et la force qui s'en échappe. De nombreux, lourds et épais piliers en arc de cercle soutiennent l'immense édifice au décor épuré. 





En sortant de la basilique, on peut alors profiter des petites ruelles qui, doucement mais sûrement, redescendent vers la piazza grande.







Une surprenante tradition est rattachée à la ville de Gubbio. 
Une fois dans l'année, le quinze mai précisément, se tient "la corsa dei ceri" (la course des porteurs de cierges). Il s'agit d'une course opposant trois groupes, portant chacun un cierge, qui est en fait une énorme pièce de bois de trois cent kilos et de sept mètres de haut. La course débute sur la piazza grande, pour s'achever dans la basilique, et est soumise à des rites ancestraux, depuis une bataille du moyen âge gagnée par la ville de Gubbio sur celle de Pérouse. L'office de tourisme propose un petit film sur cette course. 
Une tradition étonnante, et chaque année, un engouement sans pareil.

Les ruelles et les places de Gubbio servirent de décors à Franco Zeffireli, pour le tournage de son "Roméo et Juliette", en 1968. 
On fête actuellement le 50ème anniversaire du film à travers la toscane, et les villes qui servirent de lieu de tournage. Une exposition reprenant les photos du film est d'ailleurs installée dans une belle église du centre de Gubbio.

De ruelles en places, nous parvenons au bas de la ville, et un "gelato", récompense nos efforts, avant de filer vers un autre petit village haut perché : Montone. 

Là, c'est une tout autre ambiance qui  nous découvrirons. Celle d'un petit village toscan à l'heure de la fin de journée et de l'apéritif. Au bout d'une rue escarpée, une petite place nous attend, avec son bistrot, son restaurant, ses commerçants qui, petit à petit et sans précipitation, rangent leurs étals dans leur boutique.



Derrière nous,  des messieurs d'un âge certain occupent trois tables du café, et disputent une partie de carte, avec tout le sérieux qu'il se doit. 



Tout à coup, sept heures sonnent à la cloche du village ; ces messieurs rangent leurs chaises, et naturellement, traversent la route pour entrer dans le café et y prendre leur apéritif. Quelques minutes plus tard, ils en sortiront, se salueront, et prendront chacun la direction de leur maison, respectant ce qui semble être une véritable tradition. 
Nous nous amusons de ce spectacle vivant.



Il est pourtant l'heure de reprendre la route pour retourner à Anghiari. Nous ferons une petite halte sur la place centrale, pour déguster une bonne pizza, et notamment la pizza de "la bataille d'Anghiari", avec oignons, fromage fondu, poivrons, et chorizo épicé.
La toscane s'endort. Nous n'allons pas tarder.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire