jeudi 13 septembre 2018

005 - Cortone (Cortona)

C'est un ciel « capuccineux », composé des nuages bien crémeux, qui nous accueille pour cette nouvelle journée. 

Le programme est chargé avec la visite de Cortona, qui nous demande un trajet assez long, à travers les collines et la petite montagne toscane. 
Avant de nous arrêter à Cortona, déjà envahie de voitures, nous poussons jusqu'au « convento delle celle ». Là, au creux de deux versants resserrés, à l'abri des regards et du bruit, se niche le monastère, construit, parait-il par Saint François d'Assise en personne, et où il vint se retirer à plusieurs reprises. Le monastère est habité, et parfaitement entretenu. Il y règne une douce quiétude. Ce lieu, propice à la prière, impose ses petits bâtiments et chapelles en escaliers, dans une campagne vallonnée et arborée. 



On visite la cellule de Saint François, et il fait bon flâner par les petits chemins escarpés, qui courent autour des bâtiments. Avant d'affronter la foule de Cortona, cette visite donne une force intérieure, de par la simplicité et l'austérité du lieu. 

La visite achevée, nous prenons la route du lac Trasimeno. 
Là, le paysage s'appauvrit pour devenir presque ennuyeux, jusqu'à l'arrivée à l'étendue d'eau, qui offre un vue large et plane. Ce lac, l'un des plus grands d'Italie, s'étire sur quarante deux kilomètres de rivage. Autour, petits restaurants et cafés, ont installé leurs terrasses ombragées, pour profiter de la vue. Nous prenons un petit repas, dans une auberge joliment décorée, avant de reprendre la route, vers Cortona, sous une fine pluie.
 

Cortona, n'est plus un village, c'est déjà une petite ville, avec sa rue principale, commerçante, animée, joyeusement bruyante, et parsemée de boutiques et petites échoppes. La visite y est agréable. Aujourd'hui, il y a beaucoup de monde dans les ruelles. Une « Mostra » (festival) de la photographie, y est organisée chaque année, et attire de nombreux visiteurs, notamment beaucoup d'américains. On y côtoie également des personnalités, comme Charlotte Gainsbourg, croisée par notre ami Claude. 
La montée vers la cathédrale, se fait par deux places aux dimensions "raisonnables", dont l'une abrite le théâtre à la façade en arcades, et permet l'accès à la terrasse de la cathédrale. De là, la vue sur la vallée plonge à l'infini. 




Il est maintenant presque dix sept heures, nous attendons devant la porte l'ouverture d'une petite boutique, qui propose d'excellentes pâtes fraîches maison. Au cinquième coup de l'horloge de la ville, une lumière s'allume au fond du magasin, et le commerçant, un homme de haute stature et souriant, nous ouvre la porte. Nous optons pour un plat de raviolis farcies aux quatre fromages, avec sa sauce bolognaise également maison. 


Juste à la sortie de la ville, un dernière arrêt à la gelateria "Dolce Vita", réputée pour proposer les meilleures glaces de la région. Et c'est vrai qu'elles sont particulièrement bonnes.

Nous voici presque de retour à la maison. Sur le côté de la route, s'étalent de larges champs de tabac. C'est étonnant, mais oui, la Toscane, et particulièrement la région d'Anghiari, sont connues pour le tabac. Les feuilles sont très longues et très larges. C'est d'ailleurs le moment du ramassage, et les coupeurs sont nombreux, à disposer les feuilles sur des longues tiges, à l'arrière d'une remorque tirée par un tracteur. En passant devant une ferme, par l’entrebâillement d'une porte, nous apercevons dans un haut bâtiment, les feuilles de tabac en train de sécher, et prenant déjà leur couleur marron foncé.
On se croirait presque dans les champs de tabac de la vallée de Vinales à Cuba.






Quelques minutes plus tard, alors que la nuit s'est invitée tout autour de la maison, nous goutons, avec délectation, les bons ravioli de Cortona. 
Une nouvelle journée toscane s'achève, la fourchette  la main.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire