Assise, la ville de Saint François.
Du fond de la vallée, Assise apparaît telle une citadelle imprenable. La cité est accrochée à la montagne par deux magnifiques éperons. D'un côté, la basilique San Francisco, reposant sur de hautes et épaisses arches, et à l'opposé, la basilique de Santa Chiara (Sainte Claire). Entre ces deux imposants édifices, des cordées de maisons étirent leurs persiennes.
L'unité de couleurs entre la pierre et les décors, donne à l'ensemble un équilibre rigoureux, qui se calque parfaitement avec la religiosité du lieu.
Assise, ville médiévale parfaitement conservée, est avant tout une cité religieuse. Elle se baptise elle-même « cité de la paix ».
On ne pourrait dire, au premier coup d’œil, si ce sont les pèlerins qui sont attendus, ou plutôt les touristes. Tout doit dépendre de quel côté l'on se trouve, mais les marchands du temple sont bien présents.
La promenade au cœur de la ville est très agréable. On accède à la rue principale par un petit escalator automatique qui déversent les visiteurs à quelques pas de la basilique Santa Chiara. Devant la basilique, une large place offre, par une grande terrasse, un magnifique panorama sur la campagne environnante.
L'intérieur de la basilique est sobre, et les pèlerins viennent se prosterner et prier dans la crypte, devant la dépouille de la Sainte. La traversée de la ville se fait par une large rue, surplombée de hautes et solides maisons médiévales, qui s'ouvre sur une place tout en longueur, que le soleil incendie d'une lumière blanche et chaude. Plus loin, la rue se resserre, et permet un peu de fraîcheur, avant de découvrir, en vue plongeante, la basilique San Francisco, et son immense parvis.
L'imposante basilique est merveilleusement décorée. Les cicatrices du tremblement de terre de 1997, sont aujourd'hui invisibles, et pourtant, une bonne part de la voute s'était effondrée, emportant avec elle, fresques et mosaïques. La basilique est construire en deux parties superposées : l'église supérieure et l'église inférieure, avec encore plus bas, la crypte où repose la dépouille de Saint François. Les fresques murales de l'église supérieure représentent les époques successives de la vie du saint, et sont l’œuvre des plus grands artistes italiens d'alors.
Les petites rues qui se croisent dans le cœur de la cité, nous font découvrir des nombreux petits détails, cours intérieures, jardins, et nous amènent jusqu'à la terrasse d'un petit bistrot où nous dégustons la « porcheta », plat typique de la région.
En reprenant la route qui nous amène vers Pérouse, nous jetons un dernier regard vers la cité d'Assise, qui, nous l'espérons sera préserver, pour longtemps, des caprices de la nature.
Comme pour Assise, c'est un étonnant escalator qui permet l'accès direct à la vieille ville de Pérouse. Nous quittons notre voiture sur le parking des « partigiani », pour nous engouffrer dans un petit tunnel, et escalader la pente au moyen de ces escaliers automates. Quelques secondes plus tard, nous débouchons dans la ville souterraine de l'époque médiévale, construite en briques rouges, et offrant une ambiance tout à fait « catacombaire ».
Enfin à la lumière, nous voici tout en haut d'une large, très large artère commerçante, fréquentée par une jeunesse à la mode, qui profite pleinement de l'espace piétons.
De puissantes maisons, témoins de l'histoire de la ville et des époques successives, nous accompagnent jusqu'à la place monumentale du IV novembre. Là, des palais imposants et de magnifiques églises imposent leurs hautes façades, et se font face. La place est réellement d'une dimension surprenante, et l'on se sent tout petit en son milieu, la tête levée vers le ciel pour admirer les fins détails architecturaux.
La promenade s'achève par les jardins situés au bout de l'avenue, et constituant un véritable balcon, sur une campagne mi-Toscane, mi-Ombrie, qui, doucement se laisse caresser par les derniers rayons d'un soleil encore chaud.
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