mercredi 12 septembre 2018

004 - Anghiari

Il est presque neuf heures. Le café fume, et les tranches de pain se tapissent d'une délicieuse confiture d'abricots. Tout autour de nous, la campagne Toscane prend vie. Un chien aboie au loin, un autre, tout près, lui répond. Un coq entre dans la fanfare. Rapidement, le silence revient comme une offrande de plus à notre petit-déjeuner campagnard. Aujourd'hui, le programme est léger. La journée sera consacrée à la visite d'Anghiari, petite ville, située à trois kilomètres de Barliano, notre tranquille petit coin de Toscane.



Le mercredi, c'est jour de marché. Nous en profiterons pour faire quelques courses, et nous imprégner de l’atmosphère de ce gros village, traversé en son cœur, par une rue en descente vertigineuse. Le marché est petit, joyeux, et bien animé. Regroupés autour de deux petites places, les vendeurs ambulants proposent pêle-mêle, charcuteries, viandes, vêtements, légumes, fruits. Tout ce qui fait la couleur des marchés est là, avec, bien entendu, la langue italienne qui promène son accent au fil des étals. Nous faisons provisions de bonnes charcuteries du terroir : Porcheta, saucisson au fenouil, pâté de tête... 






Les commerçants du village discutent avec les clients, et aux terrasses des bistrots, jeunes et moins jeunes commentent leur quotidien, avec entrain. Nous prenons quelques minutes à la terrasse d'un bistrot, pour profiter du spectacle, avant de rentrer à la maison, déguster la Porcheta, agrémentée d'une délicieuse ratatouille. 



Il fait chaud, très chaud même, en ce début d'après-midi. Un silence estival s'est invité. La maisonnée et le petit hameau entrent en sieste. Les paupières s'alourdissent jusqu'à se fermer, pour un petit sommeil réparateur. Seules les odeurs semblent résister. Celles de l'herbe fraîchement coupé,  et des raisins de la treille qui, au fil des jours s’assèchent en laissant échapper leur petit nectar. Même les abeilles hésitent. L'instant est idéal, confortable, tranquille.
 
Il est maintenant presque dix huit heures, et nous prenons la route d'Anghiari, pour un visite plus approfondie. Nous faisons une première halte, pour découvrir un lieu assez surprenant. Lorsque nous y arrivons, une dame est en train d'y remplir de grosses bouteilles. Il s'agit en fait, d'un distributeur d'eau (plate et/ou gazeuse), en plein milieu de la ville. Il suffit de se rendre à la mairie, d'y acheter une carte à 5 euros et vous pouvez venir remplir vos bouteilles au distributeur (15 centimes d'euros le litre). Chaque fois que nous y passerons devant, il y aura toujours quelqu'un en train de se servir de l'eau.

La visite de la ville se fait en toute tranquillité, en cette fin d'après-midi. Juchée sur sa colline, Anghiari, disperse rues étroites, et grandes demeures, à l'intérieur de ses remparts, dont une petit chemin permet de faire le tour. Là, une belle porte de style médiéval, ici, une magnifique cour intérieure, encore là, un devant de porte envahi de fleurs et de plantes, et devant nous, des volées d'escaliers qui montent, qui descendent, et qui montent encore, pour enfin nous mener, directement à la place centrale.








Là, autour d'une bonne pizza, nous assisterons à la fuite du jour, rythmée par les « vient et venues » des habitants de la petite ville. Juste avant, profitant des dernières couleurs de la campagne, nous avions dégusté un délicieux spritz, au « Giadino del vicario », un petit restaurant, offrant une vue imprenable sur les alentours.





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