vendredi 24 septembre 2021

Côte atlantique

 L'île d'Oléron

 De retour au fourgon, nous prenons la route de l'île d'Oléron. Comme sa voisine Ré, Oléron est reliée au continent par un pont de plus de trois kilomètres. A la chute du pont, nous faisons halte à Saint Trojean les bains. Une station balnéaire qui abrite sur son front de mer, un alignement de petites maisons style année cinquante, aux noms bien évocateur : Beau rivage, villa Monplaisir.... La promenade de bord de mer est agréable et étonnement longue. A cette époque, s'y croisent les habitants tout heureux de réinvestir les lieux, après le passage du typhon touriste.
On s'y promène entre amies, se tenant le bras, commentant les derniers potins, ou suivant les pas pressés de minuscules petits chiens, ou on profite du soleil de septembre, avachis sur les bancs de bois, le regard porté vers l'horizon, ou suivant les lignes du dernier roman à la mode.
Avant de pousser plus loin sur l'île, nous faisons quelques provisions, et prenons la route.  Nous arrivons à La Cotinière, charmant port, encore très animé en ce début de soirée. Pas facile de trouver un place de stationnement, et les terrasses des restaurants sont bondées. Une envie d'huitres, nous pousse devant un étal bien garnis. Une douzaine d'huitres ouvertes, le petit citron et le rince doigt. L'étal juste en face, tenu par un sympathique barbu à tricorne, propose un petit banc charentais, qui viendra agrémenter nos huitres. C'est sur un banc ensoleillé, face à l'océan, sous les regards menaçants d'une meute d'oiseaux à bec jaune, que nous dégustons nos délicieux coquillages.
La cloche de l'église annonce les huit heures du soir, nous partons à la recherche d'un lieu pour poser le camp. Nous le trouvons quelques kilomètres plus loin, sur la route du phare de Chassiron, à deux pas de la plage.

Une chaleur soutenue envahit le fourgon. Il est déjà dix heures trente, nous avons dormi bien profondément. Nous faisons un petit tour sur la plage voisine, pour nous apercevoir que l'océan s'est retiré bien loin, laissant toute liberté aux pêcheurs à pied, qui remplissent leurs sacs de moules, palourdes, huitres et crabes. Le phare de Chassiron est à quelques kilomètres, et sera notre première étape de la matinée.   L'édifice est majestueux, avec ses trois bandes noires (qui permettent de ne pas le confondre avec le phare des baleines. Les deux phares étaient blancs). Une agréable visite commentée du phare, permet de comprendre non seulement la vie dans ce bâtiment, mais également, la dure vie tout autour, celle des villageois, avec leurs traditions de pêche à pied, à l'écluse ou au filet. Il se définissaient comme des pêchers de la terre, et ds paysans de la mer. Belle et poétique définition Puis, nous gravissons les deux cent vingt quatre marches pour parvenir à la passerelle circulaire. De là, et avec le temps clair d'aujourd'hui, nous avons une vue à 360 degré, sur La Rochelle ou Fort Boyard. D'ailleurs, grâce à la visite du phare, nous savons désormais ce qu'est un boyard. A partir du phare, nous empruntons la route des huitres, traversons de jolis petits villages aux maisons blanches et basses, pour enfin, parvenir à Château d'Oléron. Ici encore, Vauban a lassé son empreinte, avec la puissante forteresse qui garde l'entrée du port. Un peu décrépite et à l'entretien sommaire, cette construction n'a très peu d'intérêt, si ce n'est sa magnifique vue sur le pont de l'île. En contre bas des dizaines de cabanes de pêcheurs ont été réhabilité, peintes de couleurs criardes, et décorées souvent avec humour et bon goût. Elles sont toutes occupées par des artistes et créateurs, et, bien entendu, par des petits restaurants ou bar à tapas, proposant huitres, moules et autres produits de l'océan. Il est presque dix neuf heures, nous entrons au "sans souci", petit restaurant de dégustations, au décor insolite, et à la terrasse surplombant le chenal. Une douzaine d'huitres d'Oléron, servie dans de petites barques en bois, accompagnée d'un verre de vin blanc charentais, constituent ce dernier apéritif pris sur l’île. 

Une heure plus tard, nous voici sur le pont, direction Royan. 

La soirée s'avance, et le soleil s'éclipse de l'horizon. Nous arrivons à l'entrée du petit village de La Palmyre. Une aire sous les pins nous attend pour la nuit, avec les services pour pouvoir recharger nos batteries électriques, et vider ce qu'il y a à vider. Le sommeil arrive très vite.

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