lundi 21 septembre 2015

3 - Route de Ouarzazate et la vallée de Telouet

Notre guide (Zineb) et nos chauffeurs (Mohamed et Zéïd) sont bien à l'heure au rendez-vous et nous prenons la route en direction de la vallée de Telouet et Ouarzazate. 




Les guides touristiques parlaient d'une route splendide, faite d'une succession de virages sinueux, passage obligé pour pouvoir atteindre Ouarzazate, en venant de Marrakech. Dès les premiers kilomètres, on est vite fasciné devant les paysages grandioses qui s'offrent à la vue. La route serpente, traversant un arc en ciel de couleurs, au fur et à mesure que l'on progresse vers le col. La roche passe du rose au gris minéral, du blanc à l'ocre, et le soleil vient apporter sa touche personnelle à cette palette éblouissante. 




Nous traversons de petits villages accrochés à la pente parfois vertigineuse, avant de nous arrêter dans l'un d'entre eux, Taddert, pour y déguster un tajine de légumes, agrémenté de succulentes boulettes de viande grillées. Quelques minutes plus tard, nous franchissons le col du « Tizi-n-Tichka » (le col des pâturages), à 2.260 mètres d'altitude, avant d'entamer la longue descente jusqu'au fond de la vallée, qui nous mènera au pied de la Kasbah de Telouet. 



Les cigognes de passage ont élu domicile sur les hauts murs de cette vieille demeure, aujourd'hui en partie en ruine. 


Cette kasbah de terre est la représentation de l'habitat traditionnel Berbère du Haut Atlas. Près de mille personnes occupaient cette vaste demeure du temps du Glaoui. Il ne reste que deux ou trois pièces presque intactes, mais qui semblent devoir ne pas le rester bien longtemps. Pourtant ce qu'il reste aujourd'hui, laisse imaginer les fastes et la richesse de la vie à l'intérieur des murs, à l'époque du dernier seigneur de l'Atlas. Après avoir remercié notre guide (muet !), nous reprenons la route, jusqu à atteindre le ksour Aït-Benhaddou.


Ce petit village pittoresque, posé sur une douce colline, se situe à trente kilomètres de Ouarzazate. Il s'agit de l'un des « Ksour » les mieux préservés de tout le sud Marocain, inscrit aujourd'hui au patrimoine Mondial de l'Unesco. La vision, de l'autre côté de la rivière à sec, est saisissante. On comprend aisément que de nombreux réalisateurs de cinéma y soient venus y tourner quelques scènes de leur film
(Ali Baba, Lawrence d'Arabe, Indiana Jones, Gladiator......) La visite à travers les petites ruelles de terre est très agréable, et une fois arrivé au sommet de la colline surplombant le village, la vue sur la vallée est magnifique. En fin de journée, nous arrivons dans la banlieue de Ouarzazate, ville qui semble vouée à un prochain développement si l'on en croit les centaines de parcelles de terrain pré-équipées en vue d'y recevoir de futures maisons. Notre véhicule s 'arrête enfin devant une grande façade de terre et un haut portail de bois, qui s'ouvre sur le « Dar Daif », une splendide maison qui deviendra notre port d'attache pour les huit prochains jours. 

Le traditionnel thé à la menthe nous est offert, accompagné de petits gâteaux secs, pour nous permettre de nous remettre un peu de notre long voyage. Cette élégante maison tenue par Zineb et Jean-Pierre, est une succession de petites terrasses en étage s'ouvrant sur  de spacieuses chambres, décorées avec minutie et goût. Tout converge autour de la cour centrale et de son bassin, où se côtoient plantes grasse, bougainvilliers, et  piscine. Tout est fait pour l'accueil du voyageur, les chambres sont pensées pour le repos, avec de petits recoins permettant lecture, écriture ou  méditation. Les larges pièces communes offrent une riche bibliothèque, de confortables fauteuils, et des espaces d'échange et de rencontres. 






A la tombée de la nuit, nous nous retrouvons autour d'un couscous « monumental », si bon qu'il serait péché de ne pas en reprendre deux fois. Repus et harassés, nous regagnons notre chambre.



Demain matin, ce sera notre première randonnée  vers  l'oasis de « Fint ».

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