mercredi 23 septembre 2015

5 - La palmeraie de Skoura

Levés une heure plus tôt qu'hier, nous prenons la route, après un délicieux petit déjeuner pris sur la plus haute terrasse de la maison. Gâteau de semoule, galettes, brioches aux grains de sésame, jus d'oranges pressées, yaourts au fromage de chèvres, confiture de figue... bref, de quoi bien préparer le périple de ce mercredi, qui s'annonce beaucoup plus aisé que celui d'hier. 
Nous commençons notre journée par la visite du petit musée de « Smayoune », perdu au milieu de n'importe où. Son créateur a rassemblé, dans une maison traditionnelle, tous les instruments agricoles qui ont été utilisés ou sont encore utilisés pour le travail de la terre. A cette impressionnante collection, s'ajoutent des manuscrits et documents écrits, correspondances, contrats ou acte de l'état civil, datés parfois de très longtemps en arrière. 



Bien entendu, pendant que nous effectuons la visite, on nous prépare le thé que nous pourrons vite avaler avant de reprendre la route. Zineb, notre guide, nous apprend que l'essentiel de l'artisanat que l'on rencontre dans le haut Atlas, vient, en fait, de l’œuvre des juifs Marocains. Ces derniers ayant depuis migré en Israël au gré de l'histoire mondiale.



Nous traversons les village de l'Oued Izerki, avant d'arriver à la Kasbah Amridil. Cette grande maison en parfait état de conservation, permet aux visiteurs de bien comprendre l'organisation du quotidien dans les occupations journalières de telles demeures.






A partir de là, nous abandonnons les véhicules pour suivre la piste poussiéreuse qui serpente tout d'abord dans le village, avant de s'enfoncer dans un décors grandiose et aride. Notre destination du jour est la palmeraie de Skoura, que nous atteindrons après une heure de marche. Sur le chemin, nous rencontrons un petit garçon qui ne parviendra pas à croire et surtout à comprendre, que notre guide soit une femme. Pour lui, c'est la révélation du jour, et pas sûr, qu'il ait bien cru ce que nous lui avons dit
 








La marche d'aujourd'hui est assez facile, le sol est plat et dur, à la différence d'hier, où notre chemin a souvent croisé des espaces de sables et terres meubles. 






Nous parvenons à l'auberge en début d'après-midi. Sur la terrasse, nous bénéficions d'une vue magique sur Skoura, avec, à perte de vue, des palmiers, et les minarets des mosquées des petits villages dispersés çà et là.

Quelques beignets d'aubergines, et un fameux poulet aux citrons, plus tard, il est grand temps de regagner notre maison d'hôte.






Nous prenons le chemin du retour, croisant sur les bas côté de la route, de nombreux Marocains, tirant derrière eux le mouton qu'ils viennent d'acheter pour la fête de l'Aïd, qui a lieu demain. L'activité dans la ville de Ouarzazate a perdu de sa frénésie, les gens se rassemblant en famille, afin de préparer la fête.



Ce soir, sur notre terrasse, nous dégustons des brochettes d'agneau grillées, accompagnées d'aubergines, courgettes, et potirons, parsemés de divers épices locaux. Le repas se termine sur la tarte aux citrons de la maison. Un délice.


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