jeudi 10 mai 2018

Jour 05 - A Schönbrunn




A l'origine, « simple » pavillon de chasse aménagé, détruit par les ottomans, le château de « Schönbrunn » est devenu au milieu du 18ème siècle, la résidence d'été officielle de la famille impériale. L'impératrice Marie-Thérèse y séjournait de temps à autres, alors que l'empereur François-Joseph s'y installa définitivement, pour un règne de 68 ans. 



Sur les mille quatre cent pièces, seulement quarante sont ouvertes au public. Il faut savoir que la cour impériale, pour les séjours estivaux au château, rassemblait plus de mille cinq cent personnes. On comprend mieux la démesure. Les appartements délivrent des secrets de la vie de la famille impériale, et notamment celle de François-Joseph et d’Elizabeth « Sissi ». On découvre le cabinet de toilette de la jeune impératrice, tout entier consacré aux soins, et à l'entretien de son corps. La coiffure d’Elizabeth était si longue, que la coiffer demandait une journée entière. Obsédée par sa ligne, elle n'apparaissait que rarement aux repas de famille. François-Joseph en était pourtant particulièrement amoureux. Apprenant son assassinat à Genève par un anarchiste Russe, l'empereur aurait confié à son aide de camp : « Vous ne pouvez savoir combien j'ai aimé cette femme ! ». L'empereur eut une vie assez sombre, perdant son frère Maximilien, fusillé par les révolutionnaires Mexicains, sa femme assassinée, et son fils unique qui se suicida (à Mayerling).
A noter dans une des pièces, le portrait de Marie-Antoinette, une des filles de l'impératrice Marie-Thérèse, qui devint l'épouse de Louis XVI.


Les intérieurs  du château sont superbes, et chaque pièce rivalisent de luxe et de beauté. Sa conservation est étonnante. Il faut dire qu'il fut le cadre d'évènements historiques encore récents, comme la rencontre Kennedy/Khrouchtchev en 1961, qui ne trouva aucune solution à la question Allemande. Deux mois après cette rencontre, l'édification du mur de Berlin devait commencer.
Tout autour du  château s'étendent les jardins dans le style « à la Française ». La promenade est très agréable, et on peut vite s'imaginer croiser Marisa Berenson au bras de Ryan O'Neal, sur une musique de Haëndel (« Barry Lindon »). Une magnifique orangeraie, la vue imprenable sur le château et sur Vienne, une fois atteinte la gloriette, la palmeraie, le labyrinthe...les visites sont nombreuses et témoignent toutes du faste de la cour à l'époque impériale.

















Schönbrunn signifie « belle fontaine », car le château fût édifié à l'emplacement d'une source. La visite de Schönbrunn est incontournable, et qui vient à Vienne doit y consacrer au moins une journée.


C'est en fin d'après-midi que nous quittons ce haut lieu de l'art baroque. Les visiteurs étaient nombreux, mais l'immensité du château, et la parfaite organisation autrichienne, permettent de gérer le flot des curieux. Schönbrunn est un magnifique château, parfait témoin de l'histoire des Habsbourg. Il n'atteint cependant pas la démesure de Versailles, qui reste inégalable.


Avant d'achever cette journée, nous nous arrêtons au « kunsthistorisches museum » (plus simplement : Musée des collections historiques), qui abrite toutes les collections impériales. Malgré ce que l'on pourrait croire, cet immense édifice de la fin du 19ème, n'est pas un palais. Il a été construit pour être un musée, ce qu'il est, depuis son ouverture. Si on le souhaite, on peut juste visiter le bâtiment, sans tenir compte des nombreuses expositions. Le hall d'entrée aux fresques murales, notamment réalisées par Gustav Klimt (jeune), est un véritable joyaux. 












Le musée est situé au cœur de la Vienne traditionnelle, tout près du « Café Landtmann », où nous nous arrêtons, pour nous mettre à l'abri du tonnerre et des premières gouttes. Depuis mardi, l'orage de 18h00 est au rendez-vous après de chaudes journées presque estivales . Nous dégustons donc un excellent « Apérol Sprizer », tout en regardant tomber de lourdes gouttes orageuses. 


La colère du ciel terminée, nous rentrons tranquillement à la tombée du jour. Une dernière petite halte devant le kiosque d'une charmante petite dame nous permet de déguster les traditionnelles saucisses viennoises. 



Une jolie et succulente conclusion, bien dans la tradition de la ville.

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