Les voyages de Là-bas

Jour 01 – Le centre historique, sur la trace des Habsbourg

S'il est coutume de dire qu'en France tout se finit par des chansons, il semble qu'à Vienne, tout se termine par la « marche de Radetzky » (composée par Johan Strauss, père). Tout au long de cette première journée viennoise, que ce soit dans le bus, le restaurant ou le café, nous aurons en fond musical, cette fameuse marche.

Ce matin, le réveil a été matinal. Nous devions aller récupérer nos billets pour la démonstration équestre de l'école Espagnole. Bien nous en prit, car il n'en restait plus beaucoup, et nous avons eu la chance d'en trouver deux vraiment bien placées. Ce spectacle fait partie des incontournables et permet de se mettre dans l'ambiance décalé de la ville de la famille impériale des Habsbourg. Les cavaliers et leurs montures offrent de magnifiques chorégraphies, dans un décor majestueux, le tout accompagné de musiques que les chevaux paraissent connaître par cœur, et bien entendu, le spectacle se conclut sur la marche de Radetzky, sous les applaudissements rythmés du public. Vous ne verrez pas de photos car ça énerve les chevaux... mais quelques unes de la magnifique salle où est donné le spectacle.

Le bâtiment de l'école Espagnole est situé dans l'enceinte de la « Hofburg ». Il s'agit de l'ancien palais impérial, qui, à lui tout seul, couvre le cinquième du premier arrondissement de Vienne. Véritable ville dans la ville, succession d'immenses édifices et de jardins, on se plaît à s'y promener, et aller de découvertes en découvertes.

De nombreux musées y ont élu domicile, dont celui tout entièrement consacré à Élisabeth de Bavière, que nous connaissons mieux sous le nom de Sissi. D'ailleurs, il faut savoir qu'à Vienne, on dit et on écrit SISI et non SISSI. Le musée est immense. Il occupe deux étages. La totalité du rez de chaussée est envahie (c'est bien le mot), par l'incroyable collection de vaisselles et d'argenteries de la cour impériale, qui était composée d'environ cinq mille personnes. Les pièces se succèdent à l'infini. D'imposantes armoires vitrées offrent aux regards, une suite incalculable de plats, assiettes, soupières, chandeliers, … le tout en faïence, or, argent, ou vermeil, et créé par les plus grands orfèvres des cours d'Europe. Le premier étage est voué à la vie de l'impératrice, de son mariage, avec l'empereur François-Joseph (qui a régné pendant 68 ans), jusqu'à son assassinat. On y découvre une Élisabeth, timide et pourtant entêtée, maladroite et toujours rebelle, obsédée par la minceur de sa taille, et enfin, cloîtrée dans un deuil définitif après le suicide de son unique fils Rodolphe.

Il est bientôt 13h. Le « café Klimt » nous tend les bras. Nous y dégustons un excellent « goulasch », avec petit vin blanc autrichien et bière locale. Impossible de passer outre, le traditionnel « Afpel strudel », agrémenté d'un café bien corsé.

La promenade reprend au début de l'après-midi, avec un détour par la maison de Mozart « Mozart Haus ».

Une petite maison sur trois étages, au croisement de deux étroites ruelles, et où le musicien de génie vint séjourner pendant quatre ans. On apprend beaucoup de la vie de Mozart, de ses inspirations, de ses passions, jusqu'au mystère de sa mort. La visite vaut le détour, d'autant que le quartier est calme, et que les groupes semblent ignorer cette adresse. Ce qui change radicalement des autres édifices, placés sur le chemin de hordes de touristes, bruyants, armés de portables, prenant en photos tout et n'importe quoi. Sans eux, notre visite dans la magnifique Bibliothèque nationale, toujours dans le quartier de « la Hofburg », aurait pu être bien plus agréable. (A faire donc très tôt le matin).

A la sortie de la Bibliothèque nationale, nous dégustons, au café Mozart, une autre pâtisserie viennoise « la Sacher torte », accompagnée d'un véritable café viennois avec crème.

Sur le parcours, nous entrons dans l'Eglise des Augustins où eu lieu le mariage de François-Joseph et de Sissi.

et le musée du Trésor impérial

Notre première journée viennoise s'achèvera par une balade sur la place Albertina, l'Opéra national, la majestueuse Cathédrale Saint Étienne, avant de grimper au deuxième niveau du bus « Hop on / Hop off » qui, en une heure, fait le tour du Ring (grand boulevard qui entoure le centre ancien), passe par les principaux monuments, et ainsi, permet de se faire une meilleure idée de l’organisation géographique de la capitale Autrichienne.