lundi 7 mai 2018

Jour 02 - Baroque et Moderne


Il est presque 23 heures. Nous regagnons notre petit appartement airbnb, rue Liechtenstein, idéalement placé juste à la limite du centre historique de Vienne. Nous venons d'assister à un concert de musique baroque, au palais Schönbron. Mozart, Vivaldi, Puccini, Massenet et Johan Strauss étaient au programme. Nous avons passé deux heures bien agréables, dans un petit palais qui a dû connaître de très belles soirées à la fin du 19ème. Et comme l'on sans doute désormais, le final du concert a été « la marche de Radetsky », reprise par les applaudissements de l'assistance.




Bien avant cela, notre journée avait commencé par la visite du « Belvédère ». Un château conçu en deux parties distinctes : le Belvédère supérieur, et le Belvédère inférieur. Les deux étant séparés, par un long jardin en terrasses dit « à la Française », entrecoupé de très belles fontaines. L'histoire de ce château est liée à l'histoire de France. Le roi Louis XIV, ayant refusé la charge militaire à Eugène de Savoie, ce dernier, à l'âge de 20 ans, quitta le France, pour s'installer à Vienne. Là, il intégra l'armée Autrichienne où il se bâtit une belle et influente carrière. Pour se venger de l'affront infligé par le roi soleil, Eugène de Savoie fit ériger le château du Belvédère, copiant les plans de Versailles, jusqu'aux jardins. On ne sait si cela fît ombrage à Louis XIV, toujours est-il, que le Belvédère, même s'il s'agit d'un très bel ouvrage, ne peut en rien être comparé à Versailles, à côté duquel il fait figure de gentille demeure.

 
Belvédère supérieur (arrière)
 
Belvédère supérieur

Belvédère supérieur

Belvédère supérieur



Le Belvédère supérieur, se visite sur trois niveaux. Les pièces magnifiquement décorées et ornées, se succèdent, et offrent aux visiteurs diverses expositions de peintures impressionnistes, ou contemporaines. Au premier étage, les regards sont happés par « le baiser » de Gustav Klimt, œuvre de 1902, création emblématique du peintre. 



D'autres tableaux de l'artiste Autrichien peuvent être admirés, notamment son œuvre de jeunesse : « Judith ». 



Suivent : Manet, Monet, Van Gogh, Renoir, … et des sculptures de Rodin, pour ne citer qu'eux. 

La visite se poursuit par la traversée du jardin, tout en descente légère, agrémentée de deux fontaines monumentales, qui nous accompagnent jusqu'au Belvédère inférieur. Le soleil se fait encore plus chaud en ce début d'après-midi.

Belvédère supérieur

 
Belvédère inférieur

Belvédère inférieur


Une petite halte à la guinguette du jardin, nous offre quelques minutes de repos autour d'un « spritz apérol » bien frais.



Ces quelques heures passées au Belvédère nous ont plongé dans l’atmosphère Baroque du 19ème siècle, à la cour d'Autriche.

Le grand portail du château s'ouvre directement sur un grand boulevard, où le 21ème siècle nous rattrape bien vite. Nous laissons derrière nous calme et sérénité, pour retrouver encombrements et bruits. C'est peut être ce soudain changement qui nous fait quelque peu hésiter à trouver notre route, et ainsi perdre pas mal de temps.


Nous finissons pas retrouver le bus « hop on/hop off », qui nous dépose dans l'étonnant quartier « hundertwasserhaus ». Il ne s'agit, en fait, que d'un unique immeuble, édifié par l'architecte Viennois Hundertwasser. Autodidacte, peintre, militant écologiste, il refusait de soumettre son travail, à la tyrannie de la ligne droite et de la symétrie. C'est en 1980, à la demande de la ville, qu'il fît construire ce bâtiment coloré, voire bariolé, et qui, extérieurement, semble soumis à une incessante houle. Autour, le quartier s'est vite transformé, et bons nombres de boutiques d'arts et de souvenirs attendent les visiteurs, dans une ambiance joyeuse et délirante. L'immeuble est devenu le 4ème centre d'intérêt touristique de la ville, au grand désarroi de ses habitant.











Pour nous, après la visite du Belvédère, ce bâtiment nous offre l'occasion d'accomplir le grand écart parfait dans le monde de l'architecture.

Le concert du soir fera à nouveau office de machine à remonter le temps, pour nous plonger dans cette époque baroque et romantique, où la musique était incontournable. 
Et tout naturellement, c'est sur le rythme militaire de la « marche de radetsky » que s'achève cette belle seconde journée viennoise.




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