mardi 8 mai 2018

Jour 03 - Au fil du Danube

Notre troisième journée se déroule autour du personnage le plus emblématique de Vienne, et de l'Autriche : Le Danube. Deuxième plus long fleuve d’Europe après la Volga, le Danube traverse les principales capitales d'Europe centrale, avant de se jeter dans la mer noire. Son influence sur Vienne est indéniable, et sa présence se fait lourdement ressentir. Hier encore, il était craint de la population pour ses violents caprices qui inondaient les rues. Aujourd'hui, il semble dompté, suite à de gigantesques travaux de détournements, mais peut-on dompter définitivement la nature ?

Avant de parvenir au Danube, nous faisons un détour par la rivière Vienne. Des deux côtés de ses rives, l'architecte Otto Wagner, a fait édifier de riches et imposants bâtiments. On se promène les yeux levés, en admiration devant ces hautes façades qui se disputent leur domination sur le quartier. Dorures, sculptures, fresques… à l'époque, rien n'était trop beau, pour attirer les regards, et faire la démonstration de son aisance sociale.
 
La maison aux écussons











Au bas de ces luxueux immeubles, se sont installées toute sorte de boutiques, offrant au quartier une joyeuse animation commerçante. On peut notamment s'arrêter au « café Savoy », un, parmi les fameux café Viennois. 



Tout près de la rive, nous remontons le pittoresque marché « Naschmarkt ». Là, après les friperies et petits objets divers « made in china », nous traversons des étals colorés et parfumés, et entamons un rapide voyage entre Orient, Asie, Maghreb, et produits du terroir bien germaniques. On serait tenter de tout goûter tant les préparations sont alléchantes. 








Il n'est pourtant que 11 heures. Les senteurs sont telles que nous nous laissons tenter par un cocktail coloré d'énormes olives, rouges, noires, vertes, et brunes. Une petite table nous tend les bras, bientôt encombrée par notre sac d'olives, et deux verres de « spritzer apérol ». 
Nous restons là de longues minutes, à laisser le temps s'écouler, à regarder les gens passer, à profiter de l'instant. Bref, nous passons un agréable moment à ne rien faire. Tout simplement.

Mais bientôt, nous devons nous remettre en route, car le bateau nous attend, pour une petite et courte balade sur un bras du Danube. Après une bonne marche, nous arrivons à l’embarcadère. La promenade n'est pas exceptionnelle, mais elle offre un moment de détente, au calme. L'unique attraction du parcours est la vue sur l'usine d'incinération des déchets de Spittelau, avec sa boule dorée, et ses couleurs étonnantes. Lorsque l'on sait que cette usine est l’œuvre de l'architecte Hundertwasser, on ne s'étonne pas de sa conception. (Nous étions hier devant le bâtiment délirant qu'il a également créé).


 Mais aussi, sur le parcours...









De retour sur terre, nous prenons la route pour le Prater, en longeant les berges du Danube, envahies, sous le chaud soleil de l'après-midi, par les joggers, les cyclistes, les promeneurs, les amoureux, les lecteurs, les peintres...Tout un cheminement ponctué, de cafés, d'aires de jeux et de détentes, où les Viennois oisifs aiment à venir se poser, et qui permet de suivre le cour du fleuve, à l'écart des voitures. 

Quelques minutes plus tard, guidés de loin par la grande roue, nous voici arrivés devant la porte d'entrée du fameux « Prater ». Au départ, il s'agissait d'un parc naturel, réserve de chasse de l'empereur. En 1766, Joseph II décide de l'ouvrir au public. Il deviendra très vite un parc d’attractions qui, par la suite, ne cessera de s'agrandir, jusqu'à aujourd'hui, où l'on retrouve les derniers manèges à la mode. Pourtant, la toute première des attractions demeure : « la « Riesenrad » (grand roue). A l'origine, construite pour l'exposition universelle de 1896, elle était destinée à être démontée. Mais, le démontage s'avéra d'un coût trop élevé, et depuis, elle est là. Elle est sans conteste, la vedette du parc, et est devenue un des emblèmes de la ville. Nous ne pouvions passer à côté d'un tour de roue, qui nous élève à 75 mètres de haut, et nous offre un époustouflant panorama à 360° sur la capitale Autrichienne.  











A nouveau les pieds sur terre, nous empruntons la Praterstrasse pour regagner le centre ville (Zentrum). En prenant un petit café, nous réalisons que nous nous trouvons juste à côté de la maison du compositeur Johan Strauss. 
Nous poussons la lourde porte d'un hôtel particulier où Strauss et son épouse, aménagèrent, et où fut composé le fameux « An der schönen blauen donau » (Le beau danube bleu). La visite de l'appartement reconstitué est très agréable, avec photographies privées, documentS, et bien entendu, en conclusion, casques audio sur la tête, l'écoute de l'incontournable « beau Danube bleu ». Il faut écouter cette composition dans son intégralité, car nous n'en connaissons qu'une partie tronquée. En plus, faire cette écoute à Vienne, dans l'appartement de Strauss, difficile de faire mieux. Il est 18h, nous sommes les derniers visiteurs du jour. A peine sur le trottoir, les premières gouttes de l'orage, nous obligent à presser le pas vers notre appartement. L'orage gagnera la course à 500 mètres de l'arrivée, et c'est trempés que nous pousserons la porte de la chambre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire