samedi 3 octobre 2020

Bretagne Sud - 17

 Au détour de l'Aveyron

Après une nuit dantesque (pluie et vents violents), nous poursuivons notre périple de retour. La douce, mais bien déterminée, voix de notre GPS, nous guide par de petites routes départementales, pratiquement désertes en ce samedi matin, mais qui nous permettent de découvrir la campagne aveyronnaise, ses paysages et ses petits villages. La conduite est très agréable à travers ces routes sinueuses et parfois étroites. Nous traversons des hameaux oubliés, découvrons des bastides, des châteaux dominant de vertes et profondes combes, où paissent les solides vaches Aubrac. Nous nous arrêtons à Sauveterre de Rouergue. Comme l’indique le panneau explicatif, Sauveterre est une cité reconstruite au moyen âge, selon des plans architecturaux bien définis. En son centre, une grande place de forme rectangulaire, encadrée de riches maisons à trois, voire quatre étages, reposant sur des passages couverts avec arcades qui entourent toute la place. Les ruelles s’échappent du centre de tous côtés perpendiculairement. Le bourg est petit, la visite rapide. Il émane de la petite cité un charme indéniable, d’autant plus que le ciel vient de se dégager soudainement, dispensant une jolie lumière sur les façades de pierres ocres.




Nous poursuivons notre chemin, espérant bien faire d’autres « belles rencontres ». 

C’est ainsi que nous faisons un arrêt à Brousse le château. Nous traversons le pont, avant de garer le fourgon, en bord d’une rivière grossie par les pluies récentes. Là encore, nous nous trouvons devant un bourg médiéval, conservé avec minutie. Il faut dire que depuis quelques kilomètres, nous suivons la route des seigneurs du Rouergue. Nous grimpons les calades pentues, qui amènent au château, et à la chapelle. Le chemin est rendu étroit par les maisons accrochées à la pente, qui se blottissent les unes aux autres, s’abritant ainsi du vent, lorsque celui-ci s’engouffre dans la vallée. Un grand drapeau, frappé aux armoiries du village et de la région, flotte sur la plus haute tour, se dressant fièrement au-dessus du village. Nous sommes encore dans la région des pierres jaunes. 





Quelques kilomètres plus loin, le sol deviendra rouge, ainsi que les murs des maisons, donnant au tableau une atmosphère lourde, voire inquiétante, se mêlant à des plaques de brouillard traversantes. Cette fin d’après-midi, alourdie pour une pluie froide, offre un paysage sombre, seulement traversés par des troupeaux embourbés. La fin du voyage est proche. Le nom des villes traversées nous ramène au plus près de chez nous : Saint Affrique, Saint-Rome-de-Cernon, Roquefort, La Cavalerie…. 

Quelques heures plus tard, nous voici chez nous, bien loin du Golfe du Morbihan. Le fourgon retrouve sa place, déjà impatient d’un nouveau départ.

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