jeudi 1 octobre 2020

Bretagne Sud - 14

Du Croisic à Pornic

La nuit fût tranquille. Au matin, nous traversons Batz sur mer, à l'heure où tout un petit monde s'active. Les étals des commerces envahissent les trottoirs, la file d'attente s'allonge devant la boulangerie, et au bistrot du coin, fusent les commentaires et les plaisanteries. Notre route tourne le dos à la Bretagne. Notre point de chute d'aujourd'hui sera Les Sables d'Olonne. Avant, nous avons prévu quelques arrêts. 

Le premier sera pour Le Croisic. On pourrait penser à une station balnéaire de plus, avec son port de plaisance et ses nombreux bateaux amarrés. Point du tout, Le Croisic s'affiche comme un refuge tranquille, ouvert à la déambulation, à la flânerie. Il est bientôt midi. Les restaurants se mettent en place. Les premiers clients font l'inventaire des menus, avec commentaires et grimaces gourmandes. Huitres, plateaux de fruits de mer, homards, brochettes de la mer, il y en a pour tous les gouts. Les ruelles intérieures mettent en avant une ribambelle de maisons, arborant de petits balcons colorés, gargouilles et lucarnes. La particularité du Croisic, c'est cette mer intérieure de près de sept cent hectares à marée haute. A cette heure de la mi-journée, l'eau n'est pas encore arrivée. Mais, on peut allégrement imaginer cet immense réservoir lorsqu'il est comblé. 




Nous poursuivons notre route. La Baule n'est qu'à quelques kilomètres. Nous nous y arrêtons, pour admirer son immense plage. Certainement, la plus belle et plus grande plage de sable fin en Europe. Vraiment impressionnant. En cette saison, elle est livrée à quelques joggeurs, promeneurs avec leur chien, sky surfeurs, et rêveurs solitaires.

En deuxième ligne, à l'arrière des barres d'immeubles insipides, se cachent les villas. De somptueuses demeures, désormais aveugles sur mer, mais qui conservent leur cachet, et laissent entrevoir le faste de cette ville dans les années dix neuf cent. 



Nous pensons à présent rejoindre Pornic. Pour cela, nous devons, tout d'abord, franchir l'impressionnant pont de Saint-Nazaire, tout en arc de courbe, enjambant l'estuaire de la Loire.  

Nous arrivons à Pornic à l'heure du goûter. Petite cité corsaire, protégée par son château, Pornic offre un bien bel équilibre entre l'eau et la terre. Le port s'étire, étroitement rivé à ses quais. Là, de simples barques ou petits voiliers en bois, sont plantés ou couchés, attendant patiemment que l'eau de la marée vienne les redresser et les réveiller. La ville haute, déverse un chapelet de petites rues se rejoignant, tout naturellement sur les quais. Des sentiers piétonniers partent de tous côtés, pour accompagner les randonneurs à la découverte de la nature environnante. On se sent bien à Pornic, loin de la Baule et son front de mer abimé. 





Nous pensions passer la nuit aux Sables d'Olonne, mais, en arrivant, un flot de voitures encombrant les ronds points, une nuée de grandes surfaces, nous font douter de notre choix. Nous passons par le centre ville, longeant le port, et la tour crénelée, lieu de départ mythique du Vendée Globe. Non, décidément, nous ne nous arrêterons pas aux "sables". Là, encore, le front de mer s'habille de hauts bâtiments à l'architecture douteuse. Nous poussons donc un peu plus loin, jusqu'à Jard sur mer. Nous y trouvons un emplacement juste en bord de mer. Le bruit des vagues, sauront bien nous bercer.

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