dimanche 1 février 2015

18 - Le Taj Mahal

Abandonnant derrière nous la cité abandonnée, nous entrons dans Agra. Nous dépassons à peine les premières maisons de la ville que déjà, nous sentons sa présence. Agra, ville de plus d'un million d'habitants est connue pour la fabrication de chaussures, et nous croisons d'ailleurs d'innombrables rickshaw, croulant sous le poids de monticules de boites à chaussures bien ficelées. Mais, rien n'y fait, ni les vendeurs de chaussures, ni la misère des bidonvilles de l'entrée de la cité, ne parviendront à nous détourner de ce qui nous attend. Nous le sentons s'approcher. Notre bus semble comme attiré. A chaque détours de rue, nos regards le recherchent, et, tout à coup, nous l'apercevons, fugacement, comme s'il jouait avec nous. Quelques minutes plus tard, nous marchons vers lui. Enfin, au bout du chemin, le graal de notre voyage nous apparaît, le Taj Mahal. Il est seize heures trente, le soleil va bientôt entamer sa lente descente, en apportant sa lumière de feu. Le spectacle grandiose va pouvoir commencer, et nous, nous sommes là, aux premières loges. Avant de pénétrer dans l'enceinte, nous nous plaçons devant la porte monumentale de grès rouge, pour admirer la perspective sur le Taj Mahal. Notre guide, en nous narrant l'histoire des lieux, a les yeux qui brillent. Nous ressentons toute sa fierté de nous parler de Son Taj Mahal. Passée la grande porte, c'est un enchantement, une émotion envoûtante. Des frissons parcourent le corps et le coeur. Nous sommes devant une des merveilles du monde et, à n'en pas douter, nous touchons au merveilleux. Dieu que cet homme a du aimer cette femme, pour lui dédier un tel joyaux ! Ce que sa souffrance de perdre sa bien aimée, a du être terrible, pour lui offrir ce fabuleux mausolée ! La mélancolie qui glisse sur le Taj Mahal, vous étreint au premier regard, et comme dans toutes les histoires d'amour qui emplissent l'histoire du monde, on se laisse aisément porter par tant de passion. L'empereur Sha Jahan a fait construire ce tombeau-jardin en l'honneur de sa jeune épouse disparue. Le Taj Mahal, s'il fut édifié par un homme, n'en exprime pas moins la douce féminité à laquelle il fut dédié. La grâce, la finesse et la légèreté de l'édifice, sa blancheur presque pâle, la poésie des jardins reposant à ses pieds, c'est tout l'amour du monde que l'on a déposé ici. Vraiment, notre graal est bien là, sous nos yeux. De ce voyage, nous rapporterons mille photographies, et de nombreuses encore de ce fabuleux mausolée. Pourtant, aucune ne pourra exprimer la sensation de beauté, presque violente car inconnue jusqu'ici, qui étreint au premier regard posé sur le Taj Mahal.
Dans notre chambre d'hôtel, alors que la nuit est tombée depuis plusieurs heures, nous ressentons sa présence, à quelques centaines de mètres. Demain, nous reviendrons à nouveau te saluer, Taj Mahal. Demain, nous reviendrons.
Texte Henry Lavesque, Photos Hélène Gros, Fabienne Lavesque
 

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