Ce matin, un soleil quelque peu voilé, mais toujours
aussi chaud (27 degrés à 9h du matin) éclaire notre petit déjeuner, pris
dans la somptueuse salle à manger du Foster's manor, où nous avons
passé la nuit. Tout au long de la nuit, un énorme ventilateur collé au
plafond, et un deuxième plus petit sur pied, ont tenté de rafraîchir
l'atmosphère pesante. L'orage est passé sur la ville sans délivrer la
moindre goutte. Néanmoins, nous avons parfaitement dormi, dans nos
immenses chambres. Le Foster's manor est une très belle demeure qui a
connu les lustres d'une période révolue. L'histoire de la famille se
décline sur chaque mur, au travers de grandes photographies noir et
blanc, racontant l'arrivée de Mr et Mme FOSTER, les naissances et les
mariages de la famille, et bien entendu, les journées de travail passées
à l'élevage des autruches. Il est évident que ce manoir a connu de
magnifiques journées familiales, avec de grandes fêtes et réceptions.
Aujourd'hui, la maison conserve son charme avec un imposant hall
d'entrée occupé par un monumental escalier en bois desservant les
chambres du premier étage. Le temps semble s'être arrêté entre ces murs.
Le mobilier, les parures, la vaisselle, tout est d'époque. Cependant,
la maison n'échappe pas aux marques du temps, et son entretien doit être
contraignant et certainement coûteux. Après un très bon petit déjeuner,
nous filons à la rencontre des princesses d'Oudtshoorn : les
autruches.
Sur notre route, nous admirons
quelques élevages de ces grands oiseaux. Nous faisons halte dans une
petite ferme qui offre l'opportunité de s'approcher au plus près des
autruches. En effet, avec un guide qui semble ne faire qu'un avec
l'animal, nous pouvons caresser et côtoyer quelques spécimens. Les
autruches dégagent une grâce naturelle, le cou bien haut, de grands yeux
fixant l'horizon, et une démarche pleine de sérénité. Elle peuvent
atteindre un poids de 150 kilogrammes, et courir à plus de quatre vingt
kilomètres par heure. Le plus impressionnant est leur pied, constitué
d'un doigt central très large, et d'un plus petit sur le côté. Notre
guide nous indique que les autruches ont le sens de la vue très
développé, mais qu'elles n'entendent pas et ne sont, malheureusement pas intelligentes.
Après une bonne heure passée auprès de ces princesses, nous décidons de reprendre la route pour admirer les montagnes et les défilés du petit Karoo, dont nous avions eu une première vision hier, en fin de journée. La route nationale, fait place à la R 328, qui au bout de quelques kilomètres se transforme en piste de terre, pour nous amener jusqu'à la Swartberg pass.
La piste s'élève courageusement à l’assaut de la montagne, nous
offrant à chaque virage un panorama vertigineux et magnifique. Nous y
croisons de rares voitures, des randonneurs, et quelques cyclistes en
difficulté. Arrivés au sommet, la vue est à l'infini, et le paysage se
partage entre à pic rocailleux, et oasis de verdure. C'est à cet endroit
que l'on passe du Petit Karoo au Grand Karoo. La descente sera à
l'unissons de la montée, se terminant au creux de gorges étroites,
délivrant une fraîcheur bienvenue.
Il est près de quatorze heures lorsque nous stoppons notre véhicule dans la petite ville de Prince Albert. Le samedi, en Afrique du Sud, les boutiques sont fermées à quatorze heures. Ce samedi là, ne déroge pas à la règle, et nous flânons dans une ville vidée de ses habitants et d'animation. Les boutiques sont closes, seuls quelques chiens aboient à notre passage. Dans notre midi, ce serait comme arriver au moment de la sieste dans un petit village de Provence. Le temps de nous dégourdir les jambes, en admirant les belles maisons aux toits de chaume, alignées sur l'avenue principale, et nous reprenons la route, avec pour but ultime de la journée, la ville de Knysna.
Sur le bord de la route, nous avons la
surprise de croiser d’énormes tortues de terre, s'y prenant à deux fois
avant de traverser la chaussée.
Désireux d'éviter la grande route
nationale, nous choisissons de poursuivre la R339 qui, au bout du compte
s'avère être une piste sur près de 80 kilomètres. Au fur et à mesure
que nous grimpons sur cette étroite piste vers le « Prince Alfred
Pass », une fine pluie, à laquelle vient s'ajouter un brouillard
traversant, ralentissent notre progression. Nous pataugeons dans la
terre rouge, et les nids de poule succèdent à la « taule ondulée ». Nous
montons, descendons, remontons, et descendons à nouveau.
Il nous faudra
près de deux heures trente, pour atteindre les faubourgs de Knysna.
Cette ville balnéaire, est connue, entre autre et surtout en France,
pour les caprices de nos footballeurs. A la différence des joueurs de
foot de l'équipe de France, lors de la coupe du monde, nous, nous
descendons bien de notre petit véhicule. Il est 18h30, lorsque nous nous
installons dans notre Guest House, où nous allons rester deux nuits.
La
fin de soirée se déroule autour d'un succulent « fish and chips »,
accompagné de l'incontournable sauvignon blanc.
Demain, nous allons profiter d'une bonne journée de repos en bord de mer.
Texte : Henry Lavesque
Photos : HLN et FL
Demain, nous allons profiter d'une bonne journée de repos en bord de mer.
Texte : Henry Lavesque
Photos : HLN et FL
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