dimanche 27 janvier 2019

007 - Sur les traces des "barbudos"





Au bout d'une marche d'une bonne heure et demi, et après avoir arpenté un sentier de muletier accidenté, nous parvenons à une petite clairière s'éclairant autour d'une forêt dense de petits arbres.



A partir de là, nous pénétrons dans le secteur de ce qui constituait dans les années 58/59, le camp retranché des révolutionnaires castristes. Il s'agit en fait d'un village, composé d'une vingtaine de petites maisons de bois, organisé pour recevoir les allées et venues des révolutionnaires. 
Magasin, infirmerie, salle de réunion, cuisine, école sont regroupés sur le versant d’une petite colline. 
Fidel Castro avait établi ici, une sorte de maquette de société, de cette société qu’il voulait mettre en place à Cuba, en cas de victoire de son action révolutionnaire. La fameuse "radio rebelde", qui tenait le pays au courant des avancées des troupes rebelles, était installée un petit plus haut sur la montagne. 
Ici, les hommes de Castro étaient à l’abri, soutenus et aidés par les paysans, et pouvaient mettre en place leurs interventions de guérilla, face au troupe de Batista.









Un petit musée à la gloire de la révolution raconte la vie dans ce village rebelle, que l’on appelle encore aujourd’hui "la comandancia de la Plata".




 

La randonnée pour y parvenir est assez facile. Elle permet de découvrir une flore endémique, avec notamment de très belles orchidées, et des plantes des plus surprenantes dans leurs couleurs et leurs formes.



La visite dure une heure environ, et le chemin de retour est le même qu’à l’aller. 

En tout, ce sont six kilomètres à parcourir, dans une atmosphère humide, quasi-tropicale. De temps à autres, on peut apercevoir, la pointe du «  pico-turquino  », le sommet le plus haut de Cuba, qui attire également bon nombre de randonneurs. 


Le plus étonnant dans cette promenade est l'ascension en 4X4 de la route bétonnées qui monte jusqu'au point de départ de la marche.
Cette route possède un dénivelé très important et par moment très impressionnant.
Seuls de puissants camions ou voitures tout terrain peuvent l’emprunter.



 

Le petit hôtel de Santo Domingo étant complet, nous avions du nous installer, le jour précédent à l’hôtel Balcon de la Sierra car dans cette région les chambres d’hôtes sont rares.

Petit bungalow de l'hôtel Balcon de la Sierra

Avec la marche de la comandancia de la Plata, nous entrons dans l’histoire de la révolution cubaine, qui se poursuivra avec Santiago de Cuba, et plus tard à Santa Clara. 

Les portraits de Che Guevara, et de Camilo Cienfuegos, les slogans de propagande révolutionnaires sur les murs des villes, se font de plus en plus nombreux.



En début d'après-midi, devant nous, s’ouvrira la route vers Santiago de Cuba, que nous sommes impatients de retrouver. 

Nous venons d’apprendre qu’une violente tornade a détruit, hier, un quartier de la ville de La Havane, occasionnant dégâts et plusieurs morts. 
Décidément, rien n’épargne cette ville, déjà si fatiguée. 

Nous espérons revoir notre Santiago sous le soleil et aussi enthousiaste que lors de notre dernière visite.



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